La vie de Charles de Foucauld est marquée par la rencontre avec Jésus et le désir de le faire aimer.
Son imitation de Jésus Christ le pousse à transmette la Foi aux hommes qu'il rencontre à travers un rapport de confiance, d'amitié et d’attentions bienveillantes qu'il porte à ses prochains de toutes conditions.
Une jeunesse tourmentée
Né le 15 septembre 1858 à Strasbourg, Charles de Foucauld se trouve orphelin de père et de mère dès l’âge de 6 ans. Pendant ses études secondaires, la lecture effrénée des auteurs modernes lui fait perdre la foi et il troque le goût de l’étude pour celui d’une vie facile (1874).
Il fait Saint-Cyr. Sa vie y est faite d'extravagances vaines et dispendieuses qui lui laissent un gout amer. Il quitte l’armée par bravade pour se retirer en villégiature à Evian. Apprenant, par la presse, que son régiment est au combat dans le sud algérien il demande à être réintègré pour rejoindre ses camarades. C'est un début de changement de vie. Il désire suivre cette nouvelle attirance pour la vie d’action et d’exploration. À 25 ans, il prépare et réalise une expédition dangereuse au Maroc (1883-1884). Au retour, cette reconnaissance, dont il fera un livre scientifique, lui vaut une grande renommée (médaille d'or de la Société de géographie de Paris). Il reste, malgré tout, intérieurement insatisfait.
Sur la recommandation de sa famille, il rencontre l’abbé Huvelin dans l’église Saint-Augustin à Paris (octobre 1886). L’abbé le presse de se confesser au lieu de discuter. Au cours de cette confession la Grâce l’envahie. Il sort de cette confession totalement bouleversé mais converti. Il a trouvé l'amour miséricordieux de Jésus. C’est alors un nouveau départ à la recherche de sa vocation (1886-1890).
Une vocation sans pareille
Après sept années comme frère trappiste (à Notre-Dame-des-Neiges en France, puis en Syrie, il quitte la vie monastique et revient à Nazareth chez les Sœurs Clarisses (1897). Il y partage son temps entre le travail manuel, de longues heures d’adoration et de méditation de l’Écriture.
C’est là que se mûrit sa vocation profonde : "l’imitation de la vie caché de Jésus à Nazareth". Il désire la place de « petit frère de Jésus » dans l'affection de Joseph et de Marie.
Pour son époque, sa démarche reste originale. Il quitte Nazareth (1900), et, après une année de préparation, il est ordonné prêtre le 9 juin 1901 dans le diocèse de Viviers. Il demande à revenir au Sahara où il s’installe d’abord à Beni Abbès. Il y reste quatre années, s'occupant des indigènes et des soldats français présents dans la région.
Sur l’invitation de son ami le futur Général Laperrine et avec l’accord du chef des Touaregs, il s’installe en 1905, seul européen, à Tamanrasset (le poste français le plus proche étant alors à 700 Km). Il va y mener une existence de don de soi, de pénitence, de prière, d'étude linguistique, et de contacts avec les Touaregs dont il devient l'ami.
Le 1er décembre 1916, fait prisonnier par un groupe de guerriers sénoussistes, il est tué par son gardien d’une balle dans la tête. Le grain tombe en terre… Mon Père je m’abandonne à Vous !